À quelques jours de l’élection présidentielle américaine à l’issue incertaine, ce flash s’arrêtera sur le nouveau film d’Aaron Sorkin « The trial of the Chicago 7 » ou en français « Les sept de Chicago » disponible sur Netflix depuis le 16 octobre.
Transporter des marchandises de Saint Malo à New-York dans un cargo à voile, comment est-ce possible ? Comment ces deux frères bretons, à l’origine de ce projet hors-norme, entendent réaliser ce rêve ? C’est ce qu’on va voir tout de suite.
Vous les avez vu ? Les affiches publicitaires du film « Les sept de chicago » dans les couloirs du métro parisien ? Car elles pullulent un peu partout !
Le scénariste Aaron Sorkin, avec ce nouveau film, fait son retour en cour, façon de parler, avec une mise en scène théâtrale du procès de 1969.
Petit retour sur les faits.
En 1969, les États-Unis vivent l’un des procès les plus rocambolesques de leur histoire, dans lequel un groupe de sept représentants de la gauche contestataire américaine est poursuivi pour « conspiration » et « incitation à la révolte » par le gouvernement américain. Pourtant ils ne manifestait que de manière pacifique contre l’intervention américaine au Vietnam.
Cette affaire connaît maints rebondissements avant de faire école.
Pour celui qui a une passion pour la chose politique et une prédilection pour le drame judiciaire, cette affaire constitue un sujet idéal.
Créateur des séries The West Wing et The News-room, Aaron Sorkin fusionne ses deux champs d’intérêt : la politique et la justice américaines.
Mêlant passé et présent dans un montage brillant, les répliques fusent, que ce soit à la barre ou dans les rangs, pour savoir en fin de compte qui a mis le feu aux poudres.
Maître de la narration, le réalisateur met en évidence la fragilité du système judiciaire face aux pressions politiques.
Après une entrée en matière très punchy, il nous emmène durant deux heures dans un passionnant récit fait de scènes d’audience sous tension, de militantisme revendiqué, du choc des idées, de la contre-culture et de documents d’époque sur les émeutes.
L’action a beau se dérouler il y a un demi-siècle, son propos est éminemment actuel : affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, allusion à la gauche radicale et au racisme systémique.
Mais derrière ce combat partisan, il s’attaque à un sujet brûlant d’actualité : la liberté d’expression.
Voilier-cargo : le premier cargo à voile
Goélette de 22m de longueur, 4m de large, pouvant transporter jusqu’à 50 tonnes de marchandises, en limitant son empreinte carbone !
C’est le premier voilier-cargo à être normé en tant que Marine marchande. Ce projet hors-norme, est celui de la société Grain de sail ou plutôt le rêve de ses fondateurs, deux frères, Jacques et Olivier Barreau.
Ils avaient envie de prouver que le transport à la voile avait un bel avenir, à une époque où les mers sont chevauchées par des porte-conteneurs de près de 400 mètres de long.
Pour financer leur cargo à voile, ils vendent depuis 10 ans, au travers de leur entreprise du chocolat et café bio qu’ils iront bientôt chercher de la façon la moins polluante possible.
La conception de ce navire hors du commun est permise grâce au succès économique de l’entreprise Grain de sail. Implantée dans le Finistère, elle emploie une trentaine de personnes et en fait travailler vingt autres porteuses de handicap
La société Grain de Sail touche désormais du doigt son but ultime. Dans quelques jours, ils partiront du port de Saint-Malo pour traverser l’Atlantique et rejoindre la République Dominicaine, son principal fournisseur de cacao.
Mais, pour ne pas voyager à vide, le bateau sera rempli à l'aller de 14.000 bouteilles de vin français qui seront revendues à New-York.
Plusieurs autres entreprises françaises planchent actuellement sur le projet de voilier-cargo. De quoi fermer la boucle de ce flash itinérant du 20 octobre 2020. Vous pouvez aussi suivre toute l’actualité des muses de Paris sur notre Instagram et nous rejoindre sur Facebook, Twitter et Linkedln.
Emma (Auteur), Bardia et Jean (Réalisateurs)
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